« Alain Juppé et François Bayrou ont en commun de vouloir construire des ponts entre les hommes, là où tant d’autres n’ont de cesse de bâtir des digues »

Cédric Pemba-Marine, adjoint MoDem au maire du Port-
Marly et porte parole adjoint du Mouvement Démocrate des
Yvelines a fait le choix, à l’instar de François Bayrou, de
soutenir Alain Juppé pour la prochaine présidentielle.
Pour lui, seuls Alain Juppé et Français Bayrou seront capables
de rassembler les Français et proposer un projet de réformes
ambitieux pour le pays.  S’il a fondé un comité de soutien à
Alain Juppé sur sa commune, l’élu centriste rappelle qu’il ne sera
pas lié par le résultat de la primaire. Rencontre.
 
Cedric Pemba-Marine, vous êtes adjoint au maire du Port-
Marly, élu au MoDem, et vous venez de créer un comité de
soutien à Alain Juppé sur votre commune. Pourquoi cette
 démarche ? Comment et avec qui fonctionne votre structure ?
J’ai toujours cultivé une certaine estime pour Alain Juppé tant en
raison de son expérience au niveau national en tant que Premier
ministre et ministre d’Etat, que pour son expérience d’homme de
terrain, notamment en tant que Maire de Bordeaux, ville dont
j’ai pu mesurer l’évolution notable au gré de mes fréquentes
visites girondines. C’est dans cet état d’esprit que j’ai choisi de
proposer mes services à Alain Juppé et que j’ai souhaité
participer à la campagne de celui qui a choisi comme triptyque
« Apaiser, rassembler, réformer » à l’heure où les Français,
plus  que jamais divisés, ont besoin de se retrouver, ensemble, unis.
 
François Bayrou estime que chez Les Républicains Alain Juppé
est le mieux placé pour remporter la primaire de la droite et la
présidentielle. Il se dit prêt à l’aider. Est-ce aussi votre volonté ?
C’est tout à fait la volonté qui m’anime. François Bayrou a, en
effet, fait ce choix courageux d’apporter son soutien au seul,
aujourd’hui capable, au sein de sa famille politique, de
représenter une alternative crédible, pour que la France puisse se
redresser pour retrouver la place qui était la sienne, hier, et qui
devrait être la sienne dans le concert des grandes puissances
contemporaines. J’ai effectivement la conviction, qu’une fois
encore, François Bayrou voit juste.
Et si Alain Juppé ne sortait pas gagnant de cette primaire ?
Si les sondages paraissent plutôt rassurants, pour l’heure, il est
certain que la réussite d’Alain Juppé ne pourra être acquise que
si l’on garde en tête que la primaire n’est qu’une étape et que
seule la mobilisation de chacun permettra de franchir ce cap
avec succès. Ainsi sont les règles du jeu que Les Républicains se
sont fixés et auxquelles Alain Juppé a fait le choix de se
soumettre. C’est un choix que je respecte, bien que mon soutien
à l’homme ne se circonscrit pas à cette primaire dont l’issue, si
elle devait ne pas lui être favorable, ne m’engagerait
aucunement. Je suis centriste avant tout. Cela veut dire que je
suis libre. Je tiens à conserver cette liberté d’œuvrer en toute
indépendance et dans le respect de mes convictions profondes. 
Donc on comprend bien que si Alain Juppé ne parvenait pas à sortir gagnant
de cette élection interne, vous soutiendriez alors François Bayrou. Pensez-
vous pouvoir convaincre les membres de votre comité – si d’aventure cette
hypothèse se réalisait – de reporter leur choix sur François Bayrou plutôt
que sur le vainqueur de la primaire ?
Tout comme je tiens à préserver ma liberté de soutenir tel ou tel
femme ou homme politique si jamais Alain Juppé venait à
échouer à la primaire, les membres du comité que j’anime,
resteront libres de choisir et je respecterai leur choix. Ce comité
n’est pas spécifiquement le mien, il appartient à toutes celles et
tous ceux qui y participent et l’enrichissent de leur diversité.
Néanmoins, il est certain qu’en pareille situation, François
Bayrou pourra compter sur mon soutien et celui de tous ceux
qui, dans ce comité, verront en lui une candidature crédible pour
porter les valeurs que nous partageons au plus haut niveau. Je
crois sincèrement que les convaincre de cela ne devrait vraiment
pas poser de difficultés tant Alain Juppé et François Bayrou
ont en commun de vouloir construire des ponts entre les
hommes, là où tant d’autres n’ont de cesse de bâtir des
digues selon la formule célèbre prêtée à Newton lequel disait :
« les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts ».
C’est surtout cela le « Apaiser, Rassembler, Réformer » autour
duquel nous nous retrouvons.
Ce mercredi 2 Mars, un article des Nouvelles faisait part de la création
d’un nouveau Comité Juppé dans les Yvelines, comité justement créé
par Cédric Pemba-Marine auquel il est fait allusion dans l’entretien ci-
dessus.
L’article de l’hebdomadaire « Les Nouvelles » est publié ci-contre


Viviane Boussier, le 3 mars 2016