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Lettre d’information, Octobre 2015, de Marielle de Sarnez, députée au Parlement européen

Comme à la fin de chaque mois, et de la session du Parlement européen à Strasbourg, vous retrouverez en cliquant sur ce lien  (ICI) la lettre d’information de Marielle de Sarnez.

L’actualité européenne et celle du Parlement sont présentées, mais à remarquer des similitudes avec notre actualité nationale, ce qui n’a rien d’anormal !

Les crises se succèdent, et, dans de trop nombreux domaines, l’absence d’anticipation (voir les marches arrières à propos des impôts locaux des veufs et veuves, une réforme du gouvernement précédent, certes, mais que Bercy avait oubliée !)  de cohérence, de lucidité, et de stratégie de long terme ( impossible avec des échéances électorales tous les ans , surtout quand elles sont mal parties!) est flagrante .

Les dirigeants européens  (nationaux ) apparaissent comme paralysés devant les événements.

Or, les peuples (les Français) ont besoin de retrouver la confiance dans l’Europe (et leur pays, dans leurs institutions  ..)

Bonne lecture

Fermeté et dialogue

Ce sont les deux voies demandées par Marielle de Sarnez à propos de la situation qui se dégrade en Ukraine où le bilan meurtrier augmente ces derniers jours.

Depuis plusieurs semaines, les violences se sont encore intensifiées en Ukraine. L’appel au cessez-le-feu lancé mercredi soir à Berlin par les ministres ukrainien, russe, français et allemand des Affaires étrangères n’a pas été entendu.

À l’issue d’une offensive faisant 42 morts en moins de 24 heures dont 13 civils, les séparatistes viennent de conquérir l’aéroport de Donetsk. Il s’agit du bilan le plus meurtrier depuis septembre.

Face à ce regain de violence, la diplomatie européenne doit se montrer déterminée et agir.

La sortie de crise dans la région passe par la réunion de tous les protagonistes autour de la table. L’Europe doit être une force de médiation et avoir une approche globale vis-à-vis de la Russie : il faut maintenir le régime de sanctions sans toutefois fermer la porte au dialogue avec Poutine. Mais ce dialogue ne saurait exclure la fermeté. Rien ne doit venir remettre en cause la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, dans ses frontières internationales.

En même temps, il importe de régler le dossier du gaz afin que son prix échappe au contexte et au chantage politique.

Enfin, l’Union européenne doit demeurer aux côtés des Ukrainiens. La crise est loin d’être passée. Il faut que nous les aidions davantage à travers une aide financière et une aide humanitaire d’urgence mais aussi dans les réformes dont le pays a vitalement besoin. 

Les 28 et l’Ukraine

La tension augmente, Dans ce climat tendu, les 28 ministres européens des Affaires étrangères ont décidé lundi de poursuivre les sanctions à l’encontre du voisin de l’Est, mais ils restent malgré tout divisés. Beaucoup restent sur une ligne dure vis à vis de la Russie et n’ont pas suivi les propositions de Federica Mogherini (cheffe de la diplomatie européenne ) faites à la fois de dialogue et de fermeté.

Et la position de l’Ukraine ?

Dans une interview, le président ukrainien, Petro Porochenko, affirme au journal Le Monde:  « nous sommes prêts non seulement à défendre notre pays mais aussi à défendre l’Europe. Parce que la ligne de front pour défendre la liberté et les valeurs de l’Europe, c’est l’Ukraine ». Pour lui, « les sanctions fonctionnent, en ce sens que non seulement elles créent des problèmes à la Russie, mais qu’elles maintiennent les Russes à la table des négociations (…) Ne sous-estimez pas l’unité de l’Union européenne ». (source Toute l’Europe)

Quelle réponse peut-on apporter face à l’engagement jihadiste des jeunes ?

Marielle de Sarnez était l’invitée de BFM TV le 19 Novembre pour s’exprimer sur l’engagement jihadiste de jeunes Français, un engagement qui touche aussi d’autres jeunes européens. Il faut que l’Europe se coordonne davantage car nous sommes tous confrontés à ce problème

Retrouvez ses propos ci-dessous :

Que faut-il faire pour lutter contre l’engagement jihadiste de jeunes Européens ?

Je crois que tous les pays européens se cherchent sur cette question. Il y a eu une loi en France qui va bien sûr dans le bon sens. Il y a d’autres types de loi, comme en Suède, qui essaient de gérer le retour de ceux qui reviennent pour favoriser leur réintégration. Ce soir, je pense d’abord à cet Américain et à sa famille.

Il y a une propagande quand vous regardez ces vidéos de barbarie abominables. Daesh fait de la propagande, il y a une espèce de stratégie de l’horreur relayée, cela fait partie de leur manière d’agir. Il faut que l’Europe agisse davantage, se coordonne davantage. Il faut essayer d’analyser la manière dont ces jeunes français sont pris, enlevés, manipulés afin de trouver une réponse.

Je crois vraiment qu’il faut que l’on travaille davantage au plan européen qu’on ne le fait : nous sommes tous exactement devant la même problématique, nous sommes tous confrontés à Daesh, et pas seulement là-bas ! Là-bas, c’est aussi le résultat de mauvais choix, le résultat d’une guerre qui a été menée en Irak et qui a vraiment produit le pire de ce qu’on peut produire en Irak… C’est aussi le résultat de problèmes d’une guerre civile en Syrie. Daesh a désigné Bachar el-Assad comme ennemi.

 

Par où faut-il commencer ?

La France et l’Europe ont deux ennemis en même temps : les jihadistes de Daesh et de l’autre côté Bachar el-Assad. J’exècre ce qu’il a fait de son pays, notamment en envoyant tous ses civils se faire tuer. En même temps, il faut que l’on hiérarchise les choses dans le temps ! La priorité est la lutte contre Daesh.

J’ai fait un rapport au Parlement européen contre les sites pédophiles et je me suis heurtée à la Commission européenne à l’époque qui ne voulait surtout pas légiférer sur le blocages de certains sites internet. Pour moi, ma liberté s’arrête quand la liberté de mes enfants est menacée. Ce combat-là, je l’ai mené. Il faut le mener aujourd’hui contre la manipulation de tous ces jeunes, car ils sont manipulés, ils sont influencés. Il faut voir ce qu’on leur raconte ! Moi, je suis pour un encadrement beaucoup plus strict, beaucoup plus ferme, beaucoup plus sévère sur internet. C’est très important de le faire.

 

Que fait-on de ceux qui rentrent ?

Parmi ceux qui rentrent, il y a deux cas. Il y a ceux qui restent encore dangereux pour la société française et qu’il faut vraiment surveiller : j’imagine que les services s’en occupent. Et puis il y a ceux qui sont allés là-bas, rentrent et veulent se réintégrer. La Suède a mis en place des programmes d’accompagnement et de remise à pied dans la société pour ces jeunes qui se sont fourvoyés, reviennent et dont on pense qu’il sont de bonne foi.

La vidéo est ICI

 

 

Lettre de Marielle de Sarnez, députée au Parlement européen

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La lettre n° 45, de Marielle de Sarnez, Députée au Parlement européen, est disponible en cliquant sur le lien ici.

Vous trouverez les actualités de la dernière session plénière à Strasbourg : Commission Juncker, prises de position sur l’Ukraine et la menace  de l' »Etat islamique » ( Marielle est membre de la Commission des Affaires étrangères) et la guerre à mener contre le virus Ebola.