Découvrez le discours de Marielle de Sarnez, prononcé le 27 septembre 2015 à Nogent-sur-Marne, lors du grand rassemblement de l’alternance en Ile-de-France organisé à l’occasion des élections régionales.
Seul le prononcé fait foi.
Retrouvez la vidéo du discours en suivant ce lien :
http://www.mouvementdemocrate.fr/article/nous-allons-construire-ce-changement-tant-attendu-par-les-franciliens
Mes chers amis, chère Valérie,
Je veux saluer les très nombreuses personnalités présentes autour de toi,
Un mot tout particulier pour les élus du Val de Marne qui nous accueillent ce matin. Permettez-moi de saluer le maire de Nogent, Jacques JP Martin, Christian Cambon, Laurent Lafon, et mes amis Jean-Jacques Jégou, Didier Dousset, et Jean-Pierre Barnaud.
Un signe amical à notre chef de file, Yann Wehrling, qui va agir concrètement, à tes côtés, pour faire de l’Île-de-France la région pionnière dans le monde pour la lutte contre le réchauffement climatique !
Je veux dire notre reconnaissance et notre amitié aux milliers de femmes et d’hommes, à vous tous qui êtes là autour de nous, qui êtes notre force et notre atout dans cette compétition qui s’annonce.
En fait, nous sommes rassemblés ici ce matin pour dire deux choses : la première est que l’Île-de-France a un immense besoin de changement. Et la deuxième que nous te faisons confiance, à toi, Valérie pour porter la promesse de ce changement et pour l’imposer ! Et nous te faisons confiance pour être la patronne quand, avec toi, nous aurons gagné !
« Nous vous devons beaucoup plus »
C’est le slogan que tu as choisi pour ta campagne, Valérie.
Je trouve qu’il sonne juste. Oui, nos concitoyens sont en droit d’attendre plus de leurs élus. D’attendre d’eux un comportement exemplaire. D’attendre d’eux efficacité et humanité. D’attendre d’eux que l’intérêt général passe avant les intérêts particuliers. D’attendre d’eux des solutions, simples et concrètes. Car aujourd’hui, vous le savez bien, vous le mesurez tous les jours, vous tous les élus de terrain, c’est à vous qu’il revient de prendre le relais d’un Etat trop souvent dépassé, mal organisé, impécunieux, imprévoyant, incohérent dans le temps.
Dans les temps de crises lourdes auxquelles nous sommes confrontés, nous, les citoyens de la première région de France, nous dont la vie quotidienne dépend tellement des choix de l’administration régionale, nous concitoyens, dont la vie est si souvent gâchée par des choix mauvais ou insuffisants, nous avons le droit d’espérer une région nouvelle pour une vie nouvelle !
Et nous savons bien qu’il ne s’agit pas seulement de notre vie à nous, de notre vie de travail, de notre vie de famille, de nos transports dans la région de France où le transport occupe le plus de temps de vie, de notre vie de travail dans la région qui abrite le plus d’entreprises, de nos lycées et des organismes de recherche, dans la région qui dépend tellement de la formation et de l’économie de l’avenir. Il ne s’agit pas seulement de nous, car l’Île-de-France, ce n’est pas seulement un Français sur cinq, c’est aussi un tiers de la production et de la richesse de notre pays tout entier.
L’exigence, l’attente de changement que nous portons, c’est pour nous, et c’est légitime, et c’est important, mais c’est aussi une exigence, et une attente de changement pour le bien de notre pays tout entier !
Et nous savons une chose : le Parti socialiste qui est au pouvoir dans notre région depuis 17 ans, le Parti socialiste dont le seul souci est de garder ce pouvoir, le parti socialiste dont les pratiques, les habitudes, le langage n’ont pas changé dans cette région depuis près de deux décennies, ce parti socialiste-là, ne changera rien !
Par nature, je n’aime pas le sectarisme et les réflexes partisans. Par nature, je pense qu’il y certainement des personnalités intéressantes de tous les bords. Mais je sais une chose : le parti socialiste, dans son appareil, dans ses attitudes, dans ses idées, est inapte à porter le changement nécessaire.
Et si vous voulez que je vous dise le fond de ce que je pense : je crois qu’il est beaucoup plus inapte encore avec le candidat actuel, qu’il ne l’était avec le président sortant !
Mes chers amis, nous voulons un vrai changement pour notre grande région.
Pas seulement une alternance, même si elle est nécessaire.
Nous voulons un vrai changement dans les politiques publiques, dans la manière de faire, d’agir, de décider, dans les attitudes, dans les comportements.
Notre mission, demain, sera d’être au service de tous les franciliens !
Il y a deux enjeux qui devront mobiliser tous nos efforts. Enjeux pour la région, enjeux pour le pays.
D’abord l’emploi.
C’est le principal échec des gouvernants de la France.
Le plus tragique.
Chaque fois que l’un de nos compatriotes se trouve durablement privé d’activité professionnelle, ce n’est pas un chiffre de plus qui s’affiche dans les statistiques, c’est un drame. Un drame humain pour celui ou celle qui est concerné avec tout ce qui va avec. Le doute sur soi même, la perte de confiance progressive. Le regard des autres, de la famille, des enfants, des parents, des amis, si difficile à supporter. Et, au bout du compte, la perte d’estime de soi même.
Mes chers amis, ce ne sont pas les aides, les allocations, ou le traitement social du chômage qui font la dignité des femmes et des hommes.
C’est l’emploi, l’activité, le travail qui fondent pour une grande partie la dignité des femmes et des hommes.
Qui leur donne un rôle, une utilité sociale.
Qui leur apporte, autonomie, reconnaissance pour eux-mêmes, et respect dans le regard des autres.
Pour moi, c’est cela notre premier défi, notre première exigence.
Car, il n’y a pas de fatalité du chômage.
Il suffit de regarder autour de nous. Dans les principaux pays européens, alors que nous sommes dans le même ensemble, avec la même monnaie, le chômage décroît fortement.
Et cela pour une raison simple : tous ces pays ont fait les réformes nécessaires.
Ils ont réformé leur Etat, fait baisser leur dépense publique, réformé leur marché du travail.
Il faudra bien ces réformes voient le jour en France !
Et le plus vite sera le mieux !
L’emploi, tout le monde en convient enfin aujourd’hui, l’emploi, c’est l’entreprise ! Nous devons donc nous fixer un but : que l’île de France devienne la région de France la plus favorable aux entreprises de taille moyenne, celles qui, en fait, assument l’essentiel de la création d’emplois.
C’est à cela que nous devrons nous atteler en priorité.
Deuxième enjeu majeur, qui a un lien évident avec le premier.
C’est celui de l’école, de l’apprentissage, et de la formation tout au long de la vie.
Nous devons reconstruire une école où tous les enfants de la république maîtrisent la lecture et l’écriture, et comprennent le sens des mots.
Quarante pour cent entrent aujourd’hui au collège sans maîtriser le sens des mots. Ils se retrouvent dans l’incapacité de suivre, dans quelque discipline que ce soit, et ils font partie de cette cohorte des jeunes qui sortent chaque année sans diplôme ou validation, et se retrouvent au bord du chemin,
La maîtrise de l’écriture et de lecture, c’est le seul chemin possible pour accéder à l’autonomie, à l’émancipation.
Nous devons repenser un collège qui ne soit pas uniforme, mais en capacité d’offrir des parcours différenciés, adaptés à chacun. Un collège ouvert sur la vie professionnelle, qui propose des chemins d’excellence dans tous les domaines, pas seulement dans celui de l’enseignement général, pour que les jeunes de notre région ne se retrouvent plus au bord du chemin, sans qualification, et sans perspective.
Cela, nous vous le devons vraiment, à vous, et à tous les enfants de l’Île de France !
Valérie, tu as la légitimité, la compétence, l’énergie, et, les qualités humaines, pour faire gagner notre région.
Et plus encore, parce que tu veux le meilleur pour tous ceux qui y vivent, tu en as l’envie.
Et ça, c’est un formidable moteur.Mes chers amis, je suis confiante.
Nous allons construire ce changement tant attendu par les Franciliens.
Et ce faisant, nous allons redonner espoir à des millions de nos concitoyens.
Je vous remercie.