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« L’Europe se fera dans les crises et elle sera la somme des solutions qu’on apportera à ces crises  » Jean Monnet

Les Britanniques ont choisi; ils avaient toujours eu un pied en dehors de l’Union, ils ont voulu rester une île. Le bientôt « futur ex Premier Ministre » a choisi la voie d’un référendum sur l’Europe pour régler un problème de politique intérieure, faisant de l’Union européenne « l’otage d’une querelle au sein du parti conservateur » (Guy Verhofstadt, Pt de l’ADLE, communiqué). David Cameron a raté son pari, il n’a pas réussi le compromis qu’il avait obtenu » (Robert Rochefort, LCI). En voulant réunir son parti, il a déchiré son pays, creusé la fracture intergénérationnelle, sorti son pays de l’Union européenne : une situation qui devrait pousser des dirigeants politiques à réfléchir quand ils confondent affaires de partis et intérêt du pays !

Les conséquences nationales seront certainement importantes et auront des retombées européennes: que vont faire les Ecossais, les Irlandais qui ont voté pour le maintien dans l’Union européenne ? Ce n’est pas seulement un problème britannique.  La liste des conséquences s’allongera car qu’on le veuille ou non, aucun état ne peut plus être une île dans un contexte de mondialisation que l’on peut dénoncer mais non supprimer. Retrouver son indépendance, retrouver ce qu’on était « avant » : comment oser dire et croire que c’est possible au XXIème siècle ?

Il faut profiter de cette crise pour aller de l’avant, sans précipitation, avec les états qui le veulent. Après une campagne virulente, menée à coups de mensonges- contre l’émigration en  particulier-, les anglais ont voté contre l’Europe, celle des chefs d’état, des « technocrates » (que met on derrière ce terme ?);  alors faisons une Europe avec et pour les citoyens, construisons  un projet qui va de l’avant avec de nouvelles perspectives et qui parle, comme le demandait ce matin François Bayrou, au cœur et à la raison des européens.

Les Anglais ne voyaient dans l’Europe qu’un grand marché, allons maintenant vers une Europe politique sociale et culturelle,  une  » Europe pour les Européens« (Nathalie Griebeck) avec détermination. Peut-on continuer à détricoter notre Europe en laissant les chefs d’état décider de notre sort entre les murs feutrés du conseil européen ?  Ce temps est révolu: les peuples des Etats membres doivent être au centre du débat. Refaire l’Europe passera par un nouveau contrat démocratique entre les citoyens européens et les institutions européennes.  » Nous sommes dans une Europe diplomatique, il faut faire une Europe démocratique« . Les Européens doivent savoir « ce que l’on prépare pour octobre, novembre, décembre au sein de l’Union européenne. Pour l’instant cela n’a jamais été fait » (F Bayrou Europe 1)

L’Union européenne doit profiter de ce changement afin de retrouver sa dynamique : “De plus en plus d’européens ont le sentiment que l’Europe n’est pas capable de répondre aux crises multiples auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui. L’UE s’est trop attardée à vouloir régler de petites choses, sans proposer de solutions satisfaisantes aux grands problèmes dont les citoyens se soucient davantage : la crise des réfugiés, la crise économique et la crise de la sécurité.(Guy Verhofstadt)  Encore faut-il des chefs d’état capables d’avoir la volonté politique de proposer un nouveau projet, de le mener et de redonner confiance aux citoyens, des chefs d’état et de gouvernement vraiment européens, qui ne donnent pas à l’Europe le rôle de bouc émissaire portant sur son dos tous les maux de leurs pays.

Repenser la dynamique européenne, « travailler, réfléchir, appréhender une troisième voie européenne qui soit celle d’une Europe coopérative » demande un leadership, pour le proposer, pour l’initier et je crains que de ce point de vue là, la France, malheureusement, soit aux abonnés absents » note Marielle de Sarnez (France Culture).

Cette question devra être au cœur de la campagne présidentielle de 2017. « Les européens qui croient encore à l’Europe doivent se mobiliser pour qu’elle puisse trouver la possibilité de sortir de l’impasse dans laquelle elle est ».(Robert Rochefort). Pour le Mouvement Démocrate, ce sera en effet un élément primordial essentiel du projet présidentiel !

Viviane Boussier,  Groupe MoDem Europe 78

Source des documents cités (tous du 24 juin) :

Guy Verhostadt, Président de l’Alliance des Démocrates et Libéraux au Parlement Européen

François Bayrou, Europe 1

Marielle de Sarnez, France culture et France Info

Robert Rochefort, LCI

Nathalie Griesbeck, communiqué

Lettre d’information de Marielle de Sarnez, Mai 2016

Veuillez trouver la lettre n° 61, de Marielle de Sarnez, députée au Parlement européen, de mai 2016.

La lettre d’information est ICI. Elle est précédée de l’Edito ci-dessous:

La liberté de circulation des travailleurs ne doit pas conduire au dumping social

 Les dix Etats membres d’Europe centrale et orientale ainsi que le Danemark ont engagé une procédure dite d’alerte précoce, au titre du contrôle de subsidiarité, pour contester la récente proposition de la Commission européenne de réformer la directive controversée sur le détachement des travailleurs.

 Conformément aux orientations prises en 2015 lors du Sommet social européen tripartite contre le dumping social, l’exécutif européen avait en effet décidé de remettre enfin de l’ordre dans cette législation dont l’application, depuis 1996, malgré plusieurs modifications, a toujours été une source de conflits.

 Comme le souligne la commissaire européenne à l’Emploi, Marianne Thyssen, il y a une grande différence entre les travailleurs détachés et locaux. Ils travaillent les uns à côté des autres, ils font le même travail, et l’un peut gagner 35 % de moins que l’autre. Ceci n’est pas acceptable.

 La Commission européenne propose désormais d’appliquer un principe simple : à travail égal, salaire égal. Concrètement, la révision prévoit d’aligner les principes de la rémunération d’un travailleur détaché sur ceux de son homologue résidant durablement dans le pays. Autrement dit, au lieu de se contenter de respecter les règles relatives au salaire minimum dans le pays où s’effectue la prestation, l’employeur devra désormais intégrer d’autres normes, conventions collectives, bonus, indemnités, avantages divers…

 En revanche, cette révision ne modifie pas, pour le moment, le principe du paiement des cotisations sociales au pays d’origine du travailleur détaché et non au pays de prestation. Je le regrette, mais au moins si le débat parlementaire s’ouvre, nous pourrons y faire valoir nos arguments.

 Or, en déclenchant un « carton jaune », les États contestataires visent à le clore avant même qu’il ne débute.

 La Commission a évidemment tout notre soutien pour tenir bon, et ne pas retirer sa proposition de modification. Dans le cas contraire, un recul créerait inévitablement une crise supplémentaire dont l’Europe n’a pas besoin. Que la Commission y soit bien attentive ! D’ailleurs, on voit mal pourquoi la directive sur le détachement des travailleurs serait conforme au principe de subsidiarité depuis 20 ans, mais pas sa modification éventuelle.

 La libre circulation des travailleurs européens est un droit garanti. Mais le dumping social est un abus de droit. C’est pourquoi, je souhaite que s’ouvre ce débat, que soit enfin révisée la directive, pour que cessent les situations injustes de concurrence entre travailleurs dans un même pays.

 Marielle de Sarnez

Journées de l’Europe 2016

Chaque année, le 9 mai, la Journée de l’Europe célèbre la paix et l’unité en Europe. Il s’agit de la date anniversaire de la  « déclaration Schuman ». Ce jour-là, en 1950, Robert Schuman, alors ministre français des affaires étrangères, propose, dans un discours historique prononcé à Paris, une nouvelle forme de coopération politique pour l’Europe qui rendrait impensable toute guerre entre les nations du continent. Le traité établissant la Commuanauté européenne du charbon et de l’acier, première étape de la construction européenne,  est signé moins d’un an plus tard. La proposition de Robert Schuman est considérée comme l’acte de naissance de ce qui est aujourd’hui l’Union européenne.

Même si plus de 65 ans après, le projet européen est critiqué, malmené, sans tomber dans une eurobéatitude qui ne construit rien, le Mouvement démocrate reste résolument persuadé qu’aucun des grands problémes actuels ne peut se résoudre sans l’Europe et que le projet européen est bien vivant. C’est parce que nous continuerons à le porter que, comme chaque année, notre famille politique – profondément européenne – célébrera la « journée de l’Europe ».
Deux évènements vous sont ainsi proposés :

Le 9 mai, le MoDem 78 s’associe à l’évènement organisé par le MoDem 91 pour la Fête de l’Europe :
– A partir de 19h, vous pourrez participer à un grand débat sur « L’Union Européenne et la Grande-Bretagne face au Brexit« . Pour cette occasion, nous recevrons le député LibDem Tom Brake et l’ancien Président du CESE Henri Malosse.

Théâtre et café culture, 122 Bd du général de Gaulle, 91210 Draveil

– A 21h, nous partagerons un grand barbecue démocrate (une participation de 3 euros sera demandée sur place par participant).

Vous êtes invité à vous inscrire au plus vite en suivant ce lien : http://www.modem-essonne.org/nous-contacter/13-modem-federation-de-l-essonne

Il vous suffit d’indiquer dans la rubrique « message » votre participation en précisant bien pour quel(s) évènement(s) : débat ou barbecue ou les deux.

Autre événement, propre à notre Mouvement départemental 78:

Le 28 mai : Apéro démocrate et européen pour les adhérents et sympathisants du MoDem 78

Nous vous proposons de nous retrouver le samedi 28 mai, à partir de 18h à la permanence de Versailles  pour un « Apéro démocrate et européen ».

Nous vous proposons de venir chacun et chacune accompagnés d’une salade, d’une tarte maison, d’une bouteille (ou plusieurs !), ou de tout autre plat à partager.

Nous espérons vous retrouver nombreux !

Lettre d’information de Marielle de Sarnez, Avril 2016

La  lettre d’information n° 60,  de Marielle de Sarnez, députée au Parlement européen est parue.

L’édito met en avant les conséquences possibles de la décision que devront prendre , les responsables européens à la fin de l’année 2016, puisqu’ils devront décider d’octroyer, ou non, le statut d’économie de marché à la Chine. Quelques extraits de cet édito, applicables à bien d’autres décisions :

l’Europe ne peut pas, et ne doit pas donner sans conditions le statut d’économie de marché à la Chine… Elle ne pourra prétendre à obtenir le statut d’économie de marché tant qu’elle n’aura pas mené à bien les réformes sur lesquelles elle s’était engagée en 2001, et qu’elle n’aura pas agi sur le coût du travail de ses salariés, et sur la revalorisation de sa monnaie… Tout le monde voit bien à quel point il est important que l’Europe parle d’une seule voix sur cette question. C’est la seule façon de défendre les intérêts des Européens.. La responsabilité des chefs d’État et de gouvernement est donc d’assumer clairement les termes du débat, et de faire en sorte que le peuple européen s’en saisisse.

La lettre de Marielle est ICI