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Les trois raisons du succès de la diplomatie européenne

A peu près en même temps que l' »accord » intergouvernemental restreint sur la Grèce, un autre accord intervenait en Iran.

La note (ICI) du blog du correspondant à Bruxelles explique en quoi cet accord est un  » succès sur le fond comme sur la forme« , en particulier par « un alliage communautaire – intergouvernemental résistant« , bien différent de celui auquel on a assisté à Bruxelles.

La note de Nicolas Gros-Verheyde, auteur de ce blog est ICI

En complément, voici la note de l’ADLE sur ce sujet

Accord nucléaire avec l’Iran – succès de la coopération diplomatique États-Unis-Union européenne


L’alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ADLE) au Parlement européen se félicite de l’accord conclu aujourd’hui à Vienne sur la limitation du programme nucléaire iranien. En échange, les sanctions imposées à Téhéran seront levées.

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Guy Verhofstadt, président de l’ADLE a déclaré :

« Je félicite Federica Mogherini et les efforts diplomatiques de l’UE qui ont contribué à conclure l’accord avec l’Iran. Ceci est la preuve que les conflits dangereux peuvent être résolus à la table des négociations – quand l’UE et les États-Unis coopèrent avec détermination – nous pouvons déployer les efforts internationaux pour garantir la paix et la stabilité mondiales.

« Cette énergie positive ne doit pas être gaspillée – il est capital que nous collaborions aujourd’hui avec l’Iran et les Etats arabes afin d’évincer l’EI et de ramener la stabilité dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. »

Marietje Schaake (D66, Pays-Bas), députée de l’ADLE, a ajouté :

schaake 2 90.jpg« Il s’agit d’un jour historique pour le monde entier, mais en particulier pour les citoyens iraniens. Ils ont été affectés par les sanctions et l’isolement de leur pays. Je tiens à féliciter les négociateurs pour leur détermination et leur engagement afin de parvenir à ce résultat important. »

« Maintenant que l’obstacle des négociations semble en grande partie écarté, la voie est ouverte pour se consacrer davantage sur le volet politique d’autres dossiers importants. Il est primordial de s’employer à coopérer activement et de progresser dans la lutte contre le terrorisme et pour la stabilité régionale. L’Iran joue un rôle essentiel en apportant son soutien au régime de Bachar el-Assad en Syrie. L’UE ne peut pas rester les bras croisés alors que des personnes sont assassinées chaque jour, et que la guerre en Syrie fait rage. L’Iran a versé des milliards afin de renforcer le gouvernement de Damas ainsi que les milices sur le terrain. Il doit maintenant choisir de faire partie de la solution et mettre un terme à la guerre. »

« L’UE doit veiller à ce que ce dispositif d’allègement des sanctions n’alimente pas une économie souterraine. L’UE doit plutôt mettre l’accent en priorité sur le bien-être des Iraniens, leurs droits de l’homme et leurs libertés fondamentales.
 »

Suite au gâchis grec, nous voulons une direction politique de l’Europe

Vous trouverez ci-dessous une tribune signée par plusieurs députés européens, appartenant à beaucoup de groupes du parlement européen.

Aux pro-Européens de proposer une véritable perspective, un nouveau projet pour l’Europe, avec une meilleure gouvernance politique de la zone euro comme un premier pas vers une véritable Europe politique.

La tribune  est ICI. A la fin de cette tribune se trouvent les co-signataires, membres du Parlement et société civile.

En complément, vous trouverez ICI l’interview de François Bayrou, largement consacrée à la crise grecque , donnée ce matin, 3 Juillet,  sur Fr2, depuis Pau (en arrière fond !). Elle est axée sur cette crise, mais questionne aussi sur la position française, une position bien légère et un optimisme qui …confine à la légèreté.

Personne ne peut savoir quelle sera l’issue du référendum de dimanche 5 Juillet. La situation est inédite.   Une des questions que se posent les  citoyens grecs est celle de l’Euro liée ou pas à la sortie de l’Union ? 

Peut-on rester  dans l’Union et quitter la zone euro ?

Si les événements poussent la Grèce à ne plus pouvoir utiliser l’euro, l’UE devra… improviser.

Les bâtisseurs de l’euro n’y ont pas pensé. Lorsque, dans les années 1990, ils ont élaboré l’architecture de la monnaie unique, aucune porte de sortie n’a été imaginée. À l’époque, l’unification du continent semblait irréversible et un scénario à la grecque apparaissait ubuesque.

Sur le plan juridique, une sortie d’un pays de l’euro a toutes les chances de s’accompagner d’une sortie de l’UE. Déjà, en 2009, un rapport de la Banque centrale européenne établissait qu’une sortie de l’union monétaire ne pouvait être concevable qu’accompagnée d’une sortie de l’UE.

En effet, la monnaie unique est celle de tous ses membres, et seuls ceux qui possèdent un “opt-out” peuvent continuer à utiliser leur propre devise. Le Royaume-Uni, le Danemark, la Suède disposent de telles dérogations.

Même chose, pour les pays de l’Est, sauf que l’exception est temporaire, il s’agit juste d’attendre que leur économie soit à niveau.

La Grèce ne figure pas dans ces catégories puisqu’elle utilise déjà l’euro. Renoncer à la monnaie unique placerait donc le pays dans une situation qui n’est pas prévue.

Source: Contexte

Mais les gouvernements nationaux ont déjà « adapté » les traités rapidement, ils savent faire en passant par dessus l’avis du Parlement,  donc la situation est vraiment inédite et inquiétante.

Migrants, Grèce … il est temps de se réveiller !

L’Union européenne n’a ni politique extérieure commune, ni politique de la zone euro .. elle est et sera  incapable de parler d’une seule voix tant que les gouvernements nationaux ne voudront pas abandonner une once de leur pouvoir ..

Les migrants ? L’Europe ne fait rien .. mais qui est l’Europe, qui décide à Bruxelles ? Les chefs d’Etat..

La Grèce, c’est déjà la faute de 30 ans de non gouvernance, d’absences de réformes, d’économie trop fragile  pour supporter le cours  de l’euro .. Mais c’est aussi un devoir de solidarité ..

Voici ci-dessous plusieurs articles, certes différents, mais complémentaires et qui invitent à la réflexion:

Les Coulisses de Bruxelles et « la solidarité à contre cœur » à propos du  principe d’une répartition obligatoire entre eux [les états européens] du traitement des demandes d’asile, une mesure nécessaire, qui ne règle pas les questions à long terme, celle du développement économique et du règlement des conflit: une approche qui est celle de Marielle de Sarnez ICI.

La question grecque est abordée dans l’interview de Marielle (ci-dessus)  et dans la tribune du Figaro par Sylvie Goulard qui traite ces deux sujets avec un même angle d’attaque : À l’égard de l’euro comme à l’égard des flux migratoires, l’Europe se trouve dos au mur.

Viviane Boussier (Groupe MoDem Europe 78)