Veuillez trouver ci-dessous le communiqué de Bruno Millienne, Président du MoDem 78 et Député des Yvelines (9éme circonscription) concernant la situation de notre pays.
Je ne crois pas, en démocratie, à la violence pour faire avancer quelque cause.
Je ne crois pas non plus que le mouvement originel des gilets jaunes soit celui de la violence qui s’est exprimée ce samedi. Mais en tout état de cause, une chose est sûre, c’est que s’est agrégée à la colère exprimée, de manière légitime par ceux qui s’estimaient laissés aux bans de la société, insuffisamment entendus et pris en compte dans la politique portée en leur nom, la fureur de groupuscules animés par une seule ambition, porter atteinte à l’autorité de l’État et instaurer le règne du chaos.
Je crois qu’il est indispensable que les violences qui ont émaillé notre pays samedi dernier soient fermement condamnées par ces gilets jaunes originels qui n’ont plus rien à voir avec le mouvement extrémiste dans son action que les Français ont vu ce samedi.
Je crois que nous responsables politiques de tous bords devrions également condamner ces violences sans arrières pensées partisanes.
Je crois qu’en ce samedi noir, ce qui a été attaqué, ce n’est pas tel ou tel parti politique, tel ou tel élu, tel ou tel responsable politique, c’est la République dans son intégralité. Cette République forgée, dans la douleur parfois, par ceux qui nous ont précédé, en même temps qu’ils forgeaient ce que devait être la société démocratique dont nous avons hérité.
Je veux dire mon écœurement et ma détermination à faire en sorte que les groupuscules qui ont sévi ce samedi ne triomphent jamais.
Je veux dire combien est impardonnable l’incitation à l’agitation, à l’insurrection, de certains de mes collègues, désireux de rejouer une élection perdue, manipulant la colère de nos concitoyens, et allant pour accomplir leur dessein jusqu’à faire de ceux-ci, la chair à canon qui paiera seule le prix des violences auxquelles ils auront été incités.
Il y a un peu plus d’un an, le peuple s’est rendu aux urnes pour élire le président Emmanuel Macron et lui donner une large majorité à l’Assemblée nationale, pour qu’il soit en capacité de mener à bien le projet qu’il a entendu porter devant les Français.
Il ne s’agit pas à présent de rejouer ces élections comme semblent le vouloir certains, bafouant ainsi l’expression du peuple libre, mais il convient de prendre en compte la colère exprimée afin d’y répondre non par la simple réaffirmation du mandat donné, mais en veillant, par la concertation, à redonner le sentiment d’une plus grande justice sociale, car c’est effectivement cela que nos concitoyens appellent de leurs vœux.
La voie de la concorde nationale est la seule qui puisse nous permettre de parvenir à cela et il est de la responsabilité de l’ensemble des acteurs politiques de s’y engager.
Je regrette que des acteurs politiques majeurs tels que Jean-Luc Mélenchon ait préféré jouer leur propre partie plutôt que de s’investir dans l’intérêt du peuple auquel il doit pourtant beaucoup, lui qui investi depuis tant d’années en politique, porte sa part de responsabilité dans l’état actuel de notre pays.
La République est sacrée, la démocratie est sacrée, aucun parlementaire ne l’est ! L’autorité de l’État doit être réaffirmée, des solutions concrètes aux difficultés quotidiennes des Français rapidement trouvées, ce sans quoi même mon collègue Mélenchon qui a dit combien il jubilait de la situation, n’en profitera pas contrairement à ce qu’il croit.
L’urgence est double.
Elle est à la désescalade, au retour au calme et à l’affirmation de l’Etat de droit protecteur de tous les citoyens dont il a la charge.
Elle est aussi à une sortie de crise. Sortir par le haut – collectivement et par le dialogue – de cette situation implique une réponse humaine et politique.
Ces deux impératifs doivent être menés de front, en même temps. Sans cela, ni l’ordre, ni la justice sociale, ni la démocratie ne pourront triompher.
Pour la France, pour la République !