… « Un signal positif donné à l’Europe »
Comment ?
Le 26 Novembre, le Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a présenté au Parlement européen réuni à Strasbourg un plan d’investissement destiné à relancer la croissance et l’emploi en Europe. Pour cela, il prévoit d’utiliser 21 milliards d’euros provenant du budget européen et de la Banque européenne d’investissement. Ce plan devrait atteindre 315 milliards dans les trois ans à venir.
Pour cela, Jean-Claude Juncker compte sur ce qu’on appelle « l’effet levier » et sur des fonds publics et privés car les états ne peuvent plus financer de grands travaux. Ils peuvent cependant contribuer, si toutefois le Conseil européen donne son feu vert, ce qui diminuerait le poids de leur déficit, puisque, ce serait des dépenses d’investissement: une réponse indirecte et anticipée à Emmanuel Macron, notre ministre de l’économie, qui juge que l’Union n’a pas assez mis « la main à la poche ». Mais comment fait-il pour relancer la croissance avec des caisses vides ? Concrètement, cela veut dire que si la France investissait 1% de son PIB, la Commission européenne fermerait les yeux sur la progression de notre endettement, car ce serait une « bonne dette ».
Ce plan financier s’accompagnerait de mesures de simplification des règles pour redonner confiance aux investisseurs et permettre ainsi cet « effet levier » puisque l’idée est de déclencher cinq fois plus d’investissements privés que publics. La présence de l’argent public rassurerait les investisseurs privés : un pari sur l’avenir à un moment où les projets sont en panne sur notre continent !
Pour Marielle de Sarnez, avec « la création d’un contexte favorable aux investisseurs« …et si les chefs d’état agissent pour créer un « cadre fiscal, économique et social européen, en particulier au sein de la zone euro, homogène et stable », c’est là que se situe le véritable « levier« .
Pour quels projets ?
Les états proposeront leurs projets à un groupe de travail européen qui sera chargé de les sélectionner selon des critères sociaux, économiques et environnementaux; ce seront des projets qui devront favoriser la coopération européenne, qui devront être réalisés à brève échéance, soit surtout des projets d’infrastructures lourdes, (la liaison par train de Roissy-Paris ?). La participation des PME sera demandée.
Quand ce plan sera-t-il mis en place ?
Le plus rapidement possible ! Après le vote des députés et des états il devrait être opérationnel au milieu de l’année 2015.
Certes, on peut critiquer ce plan qui peut sembler risqué. Les fonds privés vont-ils s’investir? Que vont devenir les projets non sélectionnés?…
Mais ne se plaint-on pas que l’Union européenne ne favorise pas la croissance, les grands projets européens, qu’elle ne pratique que la rigueur ?
C’est, comme le commente Marielle de Sarnez, un plan qui « annonce un changement profond de la politique européenne. Pour la première fois, l’Europe va mettre en œuvre une politique pro-active pour soutenir la croissance et l’emploi »… ce plan « n’est pas financé par de la dette ou par de la dépense publique supplémentaire »… il devra financer des grands projets durables, réellement structurants de la compétitivité européenne ».
Ce plan « va dans le bon sens« … c’est un « signal positif donné à l’Europe ».
Sources: Toute l’Europe, Eur’Activ, site du Mouvement Démocrate
Viviane Boussier (Groupe MoDem Europe 78)