Vous trouverez ci-dessous une tribune signée par plusieurs députés européens, appartenant à beaucoup de groupes du parlement européen.
Aux pro-Européens de proposer une véritable perspective, un nouveau projet pour l’Europe, avec une meilleure gouvernance politique de la zone euro comme un premier pas vers une véritable Europe politique.
La tribune est ICI. A la fin de cette tribune se trouvent les co-signataires, membres du Parlement et société civile.
En complément, vous trouverez ICI l’interview de François Bayrou, largement consacrée à la crise grecque , donnée ce matin, 3 Juillet, sur Fr2, depuis Pau (en arrière fond !). Elle est axée sur cette crise, mais questionne aussi sur la position française, une position bien légère et un optimisme qui …confine à la légèreté.
Personne ne peut savoir quelle sera l’issue du référendum de dimanche 5 Juillet. La situation est inédite. Une des questions que se posent les citoyens grecs est celle de l’Euro liée ou pas à la sortie de l’Union ?
Peut-on rester dans l’Union et quitter la zone euro ?
Si les événements poussent la Grèce à ne plus pouvoir utiliser l’euro, l’UE devra… improviser.
Les bâtisseurs de l’euro n’y ont pas pensé. Lorsque, dans les années 1990, ils ont élaboré l’architecture de la monnaie unique, aucune porte de sortie n’a été imaginée. À l’époque, l’unification du continent semblait irréversible et un scénario à la grecque apparaissait ubuesque.
Sur le plan juridique, une sortie d’un pays de l’euro a toutes les chances de s’accompagner d’une sortie de l’UE. Déjà, en 2009, un rapport de la Banque centrale européenne établissait qu’une sortie de l’union monétaire ne pouvait être concevable qu’accompagnée d’une sortie de l’UE.
En effet, la monnaie unique est celle de tous ses membres, et seuls ceux qui possèdent un “opt-out” peuvent continuer à utiliser leur propre devise. Le Royaume-Uni, le Danemark, la Suède disposent de telles dérogations.
Même chose, pour les pays de l’Est, sauf que l’exception est temporaire, il s’agit juste d’attendre que leur économie soit à niveau.
La Grèce ne figure pas dans ces catégories puisqu’elle utilise déjà l’euro. Renoncer à la monnaie unique placerait donc le pays dans une situation qui n’est pas prévue.
Source: Contexte
Mais les gouvernements nationaux ont déjà « adapté » les traités rapidement, ils savent faire en passant par dessus l’avis du Parlement, donc la situation est vraiment inédite et inquiétante.