Hommage du Mouvement Démocrate 78 à Jacques Chirac

Le Mouvement Démocrate participe à la journée d’hommage national à la mémoire de Jacques Chirac, qui nous a quittés le 26 septembre dernier.

Le MoDem 78 se joint à cet hommage et à ce moment de communion partagé entre Français, qu’ils aient ou non adhéré aux idées de l’homme politique, ancien Président de la République.

L’Université de rentrée  du MoDem fut l’occasion pour François Bayou, d’évoquer l’Homme et le Président.

…Il se trouve que les visages de Jacques Chirac sont nombreux, pour moi qui étais à distance d’une génération, à distance respectueuse et parfois amusée, qui étais son partenaire, son Ministre, candidat aux mêmes élections et aussi, même si c’est privé, en des moments d’inquiétude qui nous rassemblaient, partageant avec reconnaissance des soucis d’homme, des soucis de père de famille et ces instants précieux, qui ne sont pas seulement politiques, qui dépassent cela, j’ai, en cet instant, le souvenir de les avoir vécus avec lui.

Jacques Chirac, c’était la passion du combat, le goût de la conquête, un formidable appétit de vivre, de séduire, d’arpenter l’univers des bonnes choses et du pouvoir, mais, pour tous ceux qui l’approchaient et qui le regardaient de près, il y avait quelque chose d’autre, il y avait en lui aussi une distance, une distance qui ressemblait à des secrets, à de la solitude, ne livrant pas même à ses proches ses secrets et installant des années-lumière entre l’actualité et lui-même, entre lui et l’Occident, dans un dialogue mystérieux, par exemple avec les arts premiers, avec ces formes puissantes et que nous avons du mal à lire, avec l’Afrique et l’Asie, tous objets qui disent que nous, Occident, et c’était la conviction profonde de Jacques Chirac, que, nous, Occident nous sommes de petites choses et de courts moments dans l’histoire.

….il portait quelque chose à quoi nous étions profondément sensibles, c’est-à-dire une idée de la France, de sa place, de son rôle parmi les Nations et cette idée de la France, elle s’est réalisée, elle a culminé, j’allais dire, en 2003, il y a 16 ans, au moment du déclenchement de la guerre en Irak.

Ce « non » prononcé par Jacques Chirac a été, pour un certain nombre d’entre nous, une fierté et un signe de reconnaissance.

Et, enfin, il y avait chez Jacques Chirac une idée précieuse à nos yeux qui était l’idée de l’unité française et, dans les explosions, les tensions, les manifestations diverses et variées devant les propositions qui étaient faites et les projets qui étaient votés, il y avait toujours, chez Jacques Chirac, le souci de cette unité. Il savait toujours faire le pas de côté, parfois le pas un peu en arrière, nécessaire pour que les fractures en train de naître ne deviennent pas irrémédiables. C’est tout cela qui, à mon avis, explique l’émotion des Français, car l’événement que nous vivons a deux aspects : le visage de Jacques Chirac et l’émotion des Français.

…Ces milliers de nos compatriotes, de jeunes, parfois de très jeunes et d’adultes, qui s’alignent interminablement pour aller signer un registre à l’Élysée ou, à cet instant même, dans la cour des Invalides cet après-midi, et nous y serons aussi, que disent-ils, tous ceux-là ?

….ils disent que la France, notre pays et notre peuple, a besoin de communion, car elle a besoin d’unité.

Source, Extraits du discours de clôture de l’Université de rentrée du Mouvement Démocrate, 27-28-29 septembre


Viviane Boussier, le 30 septembre 2019