Le MoDem78 souhaite tendre la main à la droite, « mais pas n’importe comment »

Jean-Baptiste Hamonic, délégué départemental et porte-parole du MoDem des Yvelines veut tendre la main à la droite en vue des municipales mais sous conditions…

Depuis dimanche 26 mai et le score historiquement faible réalisé par la droite française aux élections européennes, les municipales 2020 sont dans tous les esprits.

Les 12,42% de François-Xavier Bellamy dans les Yvelines ont semé un vent de panique chez Les Républicains (LR).

Le parti oscille entre contestation de Laurent Wauquiez, qui a présenté sa démission dimanche soir, les divisions parmi les droites conservatrice, autoritaire, libérale et sociale et la peur d’être très fortement challengés par celles et ceux qui porteront les couleurs de la majorité LREM-MoDem-Agir et alliés aux municipales de mars prochain.

L’humilité plutôt que le triomphalisme

Aussi, le délégué départemental Yvelines et porte-parole du MoDem78, Jean-Baptiste Hamonic, veut tendre la main aux élus de cette droite battue :

« Les 30% que nous réalisons dans les Yvelines nous permettent d’arriver largement premier dans des fiefs historiquement ancrés à droite. C’est une victoire. Pour autant, nous serions mal avisés de préférer le triomphalisme à l’humilité et l’emballement à la lucidité ». 

Il poursuit :

« Je suis le premier, depuis 2017, à tendre la main aux élus locaux de la droite et du centre égaré. « 

Le MoDem78 poursuit donc dans cette logique de rassemblement et d’élargissement autour de la majorité, du projet présidentiel ainsi que de l’action du gouvernement.

« Nous renouvelons notre appel à nous rejoindre pour faire réussir la France et nos territoires. Mais pas n’importe comment. »

Si l’appel demeure clair, il ne s’agit cependant pas de s’acharner sur le parti LR.

« La pire erreur serait d’avoir pour seule motivation de tirer sur l’ambulance LR via un débauchage à tout va pour réussir notre ancrage local en 2020. » ajoute-t-il.

Et d’ajouter:

« Les maires qui solliciteront le soutien des partis de la majorité pour sauver leur fauteuil – et il y en aura – devront montrer patte blanche. Nous ne soutiendrons pas les proches de Sens Commun ou encore ceux qui n’ont eu de cesse depuis 2017 de s’opposer au président de la République et à l’action de nos députés.  »

« Nous ne participerons pas à une opération sauvetage « 

« Toute alliance devra se faire autour d’un projet, de valeurs communes et d’engagements forts sur des sujets comme l’écologie, la démocratie locale et le renouvellement de certaines pratiques. »

Un appel qui vaut tant pour les élus de droite que de gauche.

« Il est important que nous poursuivions de marcher sur nos deux jambes »

Pour Jean-Baptiste Hamonic :

« Si la bipolarisation de la vie politique autour du clivage droite/gauche est derrière nous et laisse place à une recomposition durable du paysage politique, il convient de ne pas tomber dans une volonté hégémonique. »

Il s’agit donc désormais de s’accorder malgré la diversité des opinions afin de lutter contre l’extrême droite.

Pour Jean-Baptiste Hamonic :

Faire travailler ensemble, par des coalitions, des personnes et partis qui ne pensent pas la même chose mais peuvent s’entendre – dans le respect de la diversité et du pluralisme politique – reste à mon sens le meilleur rempart contre l’extrême droite. »

Ambition, exigence, lucidité et humilité

La tentation, dans l’euphorie, du discours à la Dark Vador affirmant que « si on est pas avec nous, on est contre nous » n’a aucun sens. »

Et de conclure:

« En politique la nuance et la mesure sont d’or. Abordons donc l’acte II du quinquennat et les prochaines échéances électorales avec ambition, exigence, lucidité et humilité. »

Article, source 78 Actu


Viviane Boussier, le 3 juin 2019