Loi El Khomri et chômage des jeunes : le pacte emploi du Mouvement Démocrate

Malgré la perte de confiance des Français envers les partis politiques pour résoudre le chômage des jeunes, les idées du MoDem font figure de favori. Nos ambitions, nos propositions :

Un sondage BVA réalisé les 10 et 11 mars 2016 vient de paraître. Les questions portaient, en particulier, sur la perception des Français sur la mobilisation de la jeunesse contre le projet de loi sur le travail.

Le sondage dans sa totalité est ICI. On peut en tirer quatre enseignements.

1 -56% des Français soutiennent le mouvement des jeunes demandant une révision de la Loi El Khomri, ce chiffre recouvrant beaucoup de disparités selon les sondés, leur âge, leur profil professionnel, leur sympathie envers un parti politique ou un autre …

2-Seuls 13% des Français jugent que l’action menée par François Hollande et le gouvernement en ce qui concerne l’emploi des jeunes est satisfaisante.

Ce pourcentage est aussi variable selon les sondés, mais reste toujours élevé puisqu’il atteint 63% chez les sympathisants socialistes.

3-Les Français ne font majoritairement confiance à aucun parti pour lutter contre le chômage des jeunes. Globalement, on constate qu’aucune formation politique ne recueille un taux de confiance supérieur à 50%.

Cependant, là aussi, des disparités existent :

4- Seules les formations de la droite et du centre, le Modem (34%), UDI (32%) et Les Républicains (30%), recueillent la confiance de 3 Français sur 10 sur le sujet.

Ces partis devancent nettement le FN (23% de confiance), Debout La France (22%) et les partis de gauche, dont le Parti de Gauche (22%), le PS (21%), EELV (20%) et le PCF (17%).

Comment expliquer ces chiffres qui accordent un peu plus de confiance aux  partis centristes et en particulierau MoDem ?

La réponse est peut-être à chercher dans nos propositions, souvent répétées, mais toujours pragmatiques et proches des réalités du terrain.

Nos propositions dans les Yvelines

A propos des mesures gouvernementales pour tenter de faire baisser le chômage des jeunes, nous partageons le constat du MoDem national, un constat qui, certes n’est pas nouveau, mais exprimé encore récemment par François Bayrou.

Pour reprendre confiance en elle, pour intégrer sa jeunesse, elle doit faire le pari raisonné de l’avenir et se moderniser en conséquence. En ce domaine aussi il faut savoir innover et construire un nouveau et large compromis économique et social équilibré et efficace.

La lutte contre le chômage des jeunes est donc aussi une de nos préoccupations. Une réunion publique fut consacrée à ce thème en Octobre 2015. Voici quelques unes de nos propositions ICI

Privilégier l’apprentissage pour lutter contre le chômage des jeunes (70% des apprentis trouvent un emploi dans les 7 mois suivant la fin de leur formation)

-Innover en créant dans notre région un « label IDF » et des écoles de production, écoles-entreprises qui réussissent dans d’autres collectivités

-Créer ou développer, dès le collège, des « développeurs de l’apprentissage » chargés de mettre en relations employeurs, enseignants, parents, et jeunes

-Oser bousculer les contraintes administratives, oser la volonté politique.

Le groupe Centre et Démocrates de la région Ile de France porte ces demandes ( voir un article précédent) et des mesures sont déjà prises dans le « plan d’action pour l’apprentissage », donc contre le chômage des jeunes. (voir le site de la région)

Les propositions du MoDem national :

Commentant les mesures gouvernementales et le traitement social du chômage en augmentation, parallèlement à celle du nombre des contrats aidés, François Bayrou réaffirme que ce ne sont pas des primes qu’attendent les PME, mais une libération du temps de travail, et, pour les chômeurs de longue durée, il préconise des mesures d’accompagnement, adaptées au cas par cas. Il ne suffit pas d’attendre le retour de la croissance et faire toujours plus d’emplois aidés à destination des jeunes : ce seront toujours de fausses solutions.

« Quant à l’apprentissage, incontestablement ce qu’il faut réussir en France, rien de ce qui a été annoncé [par le gouvernement] n’est à la hauteur. Il est urgent de transformer profondément son image et de mieux coordonner les temps en entreprise et ceux en établissement d’enseignement pour cesser de décourager trop d’artisans et de chefs de PME à engager des apprentis. »

Il faut oser des propositions innovantes.

Ce sont des propositions concrètes que demande Robert Rochefort, député européen et Vice-président, du MoDem, spécialiste de ces questions économiques et sociales:

Pour lutter contre le chômage des jeunes, le député européen soutient le développement de leurs compétences:

« Il faut que tous les niveaux d’action – européen, national, local – et tous les acteurs – publics, privés ou issus de la société civile – participent à cet effort qui doit être collectif et ordonné. Il faut que les leviers d’actions que sont l’éducation, les stages, l’apprentissage, la formation tout au long de la vie soient activés ainsi que les instruments européens tels qu’Erasmus +, la Garantie pour la jeunesse ou encore EURES« .

Le programme européen EURES a pour but de favoriser la mobilité des jeunes en les aidant à trouver un emploi, un stage ou un apprentissage dans un autre pays membre de l’UE et en aidant les employeurs à trouver les compétences dont ils ont besoin.

Dans un article du mois d’octobre 2015, Robert Rochefort appelle à la mise en place d’un « package global » pour l’emploi comprenant trois grandes propositions: un nouveau type de contrat de travail, un large repositionnement des frais de la formation professionnelle sur les personnes en rupture de contrat ainsi qu’une plus grande flexibilité sur les heures supplémentaires.

Ce nouveau contrat de travail, « contrat à droits progressifs » inclurait des conditions de séparation définies à l’avance, qui répondraient aux craintes des employeurs, et notamment ceux des PME, tout en permettant à l’employé de bénéficier d’une indemnité progressive de sortie de l’entreprise, indexée sur son ancienneté, ce que ne contient pas ou plutôt ne contenait pas le projet de contrat de travail du gouvernement.

En ce domaine aussi il faut savoir innover et construire un nouveau et large compromis économique et social équilibré et efficace.

Mais que ce soit chômage des jeunes ou toute réforme politique conséquente et indispensable, encore faut-il une direction claire : « vers quoi veut-on aller? » et « comment y va-t-on » ?

 


Viviane Boussier, le 15 mars 2016